LA TRACE QUE L'HOMME LAISSE SUR SON ENVIRONNEMENT :
Il altère, fabrique, transforme. Pour le pire comme pour le meilleur.
Mon travail explore la trace, l'altération, la destruction.
Parfois contrôlée, parfois accidentelle.
La transformation ne se termine jamais; le temps se charge de prendre le relais. Il érode, façonne, lisse ou fait craquer les surfaces.
Aussi, temps que l'oeuvre reste en ma possession je m'accorde le droit de la transformer, de la retoucher. Elle reste inachevée. Comme l'Histoire qui s'écrit au jour le jour.

D'abord il y eut le feu, la culture. Il a brûlé la terre, il l'a rayée de ses pauvres outils.
Puis il y eut le tissage et le fer. Alors il a raclé un peu plus. Les outils ont servi à faire d'autres outils. De plus en plus sophistiqués, de plus en plus complexes.
Blessants parfois, les outils aussi laissent leurs traces de sang.
Aussi, l'Homme a nommé. Pour qu'elles existent les chosent doivent avoir un nom, une étiquette. Une chose sans nom est une chose qui n'existe pas pour l'Homme. Alors il écrit. Il trace l'identité de la chose. Il signe éventuellement pour que la postérité reconnaisse bien son empreinte.